11e édition des Rencontres du cinéma sud-américain
Du 26 mars au 3 avril à Marseille
Cinéma Pathé Madeleine; Friche de la Belle de Mai
Du 5 au 15 avril en Région
Programme
Téléchargez le programme 2009.
Invités
Carlos Sorín, né en 1944 en Argentine, se fait d’abord connaître comme chef opérateur puis réalisateur de publicités. Après un premier documentaire réalisé d’après un scénario de l’écrivain argentin Alan Pauls, La Era del ñandú (1986), le récit d’une imposture scientifique, il tourne son premier film de fiction la même année, La Película del Rey, chronique d’un cinéaste parti filmer l’histoire d’un homme qui s’était autoproclamé Roi de Patagonie en 1860. Cette oeuvre, présentée cette année dans notre sélection thématique Humour, est à la limite du surréalisme. Réflexion sur le cinéma et sur l’histoire, son étrangeté n’enlève rien à sa séduction, et le film reçoit de nombreux Prix, tant à l’étranger (Lion d’Argent à Venise, Goya du Meilleur Film étranger de langue espagnole à Biarritz) qu’en Argentine. Son deuxième film, qui sort en 1989, Eternas sonrisas de New Jersey, raconte la traversée de la Patagonie à moto par un dentiste cinglé (l’acteur anglais Daniel Day-Lewis). Mais c’est un échec, si important que Sorín, anéanti, retourne à la publicité. Il ne revient que treize ans plus tard pour Historias Minimas, qui connaît heureusement le succès. Trois récits s’y croisent : celui d’un vieil homme qui se met en quête de son chien perdu, celui d’une jeune femme et de sa petite fille qui va participer à la finale d’un jeu télévisé, et celui d’un représentant de commerce qui transporte un gâteau d’anniversaire qu’il veut offrir au fils de la femme qu’il aime : des histoires simples, et des gens modestes avec leurs rêves, leurs illusions et leurs promesses. Au milieu des magnifiques paysages de Patagonie, Sorín prend son temps, avec humour. Les personnages sont d’autant plus attachants qu’il a choisi des acteurs non professionnels, ce qu’il continuera de faire dès lors. Le film obtient là encore quantité de récompenses en Argentine et ailleurs, dont le Grand Prix du jury du Festival de San Sebastián et une nouvelle fois le Goya du Meilleur Film étranger de langue espagnole à Biarritz. Il participe ensuite à 18-j (2004), un film collectif sur la tragédie du Centre communautaire juif de Buenos Aires victime d’un attentat en juillet 1984. Puis il tourne Bombón, el perro (2004), toujours en Patagonie, toujours avec le même ton doux-amer et d’humour tendre, et qui fait aussi désormais connaître son amour des chiens ! Prix de la critique internationale à San Sebastian, le film connaît encore une fois un beau succès en salle, et a été montré en avant-première à Marseille. C’est le cas également pour El Camino de San Diego (2006), qui, s’il raconte le même genre d’histoire – des hommes simples en chemin sur les routes – quitte la Patagonie pour aller dans la région de Misiones, à la frontière du Brésil. Cette fois, c’est un jeune et pauvre paysan qui veut apporter un étrange cadeau à Diego Maradona (une racine qui évoque sa silhouette en mouvement) quand il apprend que son idole est à l’hôpital. Son périple donne au cinéaste l’occasion une fois de plus de nous faire croiser nombre de personnages pittoresques. Carlos Sorín est également coproducteur (Guacamole Films).
Filmographie : La Era del ñandú (L’Ère du Nandou, 1986), La Película del Rey (Le Film du roi, 1987), Eternas sonrisas de New Jersey (Sourires éternels du New Jersey, 1989), Historias minimas (Historias minimas, 2002), Bombón, el perro (Bonbon le chien, 2005), El Camino de San Diego (Le chemin de San Diego, 2006), La Ventana (La Fenêtre, 2008)
Alan Jonsson Gavica, né à Guadalajara, au Mexique, part en 1987 aux États-Unis pour étudier la photo et la réalisation cinématographique. Il
a également fait des études à la Real Academia Internacional de cinéma à Barcelone, en Espagne. Alan Jonsson Gavica a produit et réalisé des courts métrages et documentaires ainsi que des films publicitaires au Mexique, aux États- Unis et dans d’autres pays d’Amérique latine.
Filmographie: Nadie es tan malo (1992), Kung-Fu Fighter (1993), The wedding (1999), Knowing (2000), La Morenita est son premier long-métrage
Philippe Claude est né à Biarritz en 1968. Il oriente très tôt son travail vers la culture hispano-américaine. En 2002, il réalise La Révolution des casseroles, qui traite de la faillite de l’État et de la révolte des Argentins en 2001 (connu aussi sous le titre Argentine : une démocratie en danger) et, en 2006, Sol y Sombra qui traite de la guerre d’Espagne. Paraguay, ma terre oubliée, co-écrit avec Valeria Dos Santos, est son quatrième documentaire. Il est présenté pour la première fois dans sa version longue, en première mondiale.
Filmographie: La Révolution des casseroles (2002), Metalovoice, Espèce H (2005), Sol y Sombra (2006), Paraguay, ma terre oubliée (2009)
Valeria Dos Santos est née à Asuncion, Paraguay, en 1980. Elle quitte le Paraguay en 2000 et s’installe à Paris où elle poursuit des études de lettres hispaniques et latino-américaines et devient par la suite professeur d’espagnol. L’éloignement de sa terre natale lui donne envie d’écrire sur son pays et de le sortir du silence. De là naîtra l’idée : Paraguay, ma terre oubliée qu’elle co-écrit avec Philippe Claude.
Palmarès
PRIX DU JURY OFFICIEL
Prix du Colibri d’Or : LA BUENA VIDA de Andrés Wood (Chili, 2008) et CHEGA DE SAUDADE (Tourbillons) de Lais Bodanzky (Brésil, 2008)
Prix spécial du Jury : AMERICANO de Carlos Ferrand (Documentaire, Pérou/Canada 2008)
Prix du Court Métrage : CAFÉ PARAISO de Alonso Ruizpalacios (Mexique, 2008)
Prix de la meilleur Actrice : l’intégralité de la distribution féminine de CHEGA DE SAUDADE.
Prix du meilleur Acteur : l’intégralité de la distribution masculine de CHEGA DE SAUDADE.
PRIX DU JURY JEUNE
Prix du meilleur Court-métrage : CUNARO d’Alexandra Henao (Venezuela, 2007)
Prix du meilleur Long-métrage : EL OLVIDO de Heddy Honigmann (Documentaire, Pays-Bas/Pérou/Allemagne, 2008)
Mention spéciale long métrage : CHEGA DE SAUDADE (Tourbillons) de Lais Bodanzky (Brésil, 2008)
Mention spéciale court métrage: INTERIOR BAJO IZQUIERDA des frères Diego et Daniel Vega (Pérou, 2008)
PRIX DU PUBLIC
Meilleur long métrage: EL CLOWN de Pedro Adorno Irizarry et Emilio Rodriguez Vazquez (Porto Rico, 2007)
Meilleurs court métrage : CARRETERA DEL NORTE de Rubén Rojo Aura (Mexique, 2008)